Les coraux

MyOceanPro de Copernicus Marine Service permet de visualiser des données de l’océan. Faites bouger les curseurs temps (horizontal) et profondeur (vertical) pour voir l’évolution de la température. Ou cliquez sur la carte pour voir les tendances sur un point. Pour voir en plein écran et découvrir d’autres ressources cliquez ici.

Généré avec E.U. Copernicus Marine Service Information; DOI: https://doi.org/10.48670/moi-00169

Les coraux sont très sensibles aux changements de température. 1 à 2°C d’augmentation de température des eaux de surface au-delà des maxima habituels est suffisant pour provoquer un blanchissement massif. Si les hausses de température durent pendant plusieurs semaines, les coraux finissent par mourir. 

Avec l’augmentation de l’émission des gaz à effet de serre, la Terre se réchauffe. La température moyenne du globe a déjà augmenté d’1°C  par rapport aux temps pré-industriels. 90% de l’excès de chaleur présent est absorbé par les océans, ce qui fait qu’il y a une augmentation dans la température de l’océan. Les prévisions du GIEC annoncent une augmentation de la température planétaire de 1,5 °C d’ici 2050. Les eaux de surface des océans se réchaufferont donc encore.

Des outils de visualisation de la température de l’océan dérivés des données satellitaires (comme ceux proposés par Copernicus Marine Service) permettent d’identifier les tendances en temps réel et passées sur des échelles spatiales diverses. Par exemple, de voir le déplacement des canicules marines et préparer des actions de gestion. Mais aussi pour observer l’historique des températures d’une zone et estimer la tolérance des organismes présents, par exemple.

Carte montrant l’évolution du ph dans les océans entre 1985 et 2022. Généré avec E.U. Copernicus Marine Service Information; DOI: https://doi.org/10.48670/moi-00277

L’absorption du CO₂ par les océans joue un rôle fondamental dans la régulation du climat planétaire. Cependant, les activités humaines causent une hausse exponentielle de ces émissions, augmentant la dissolution de CO₂ dans l’océan ( 25% du CO₂ est absorbé par les océans), et provoquant l’acidification des océans. La carte ci-dessus montre l’évolution du pH dans les océans entre 1985 et 2022. Les couleurs en bleu et violet montrent les zones où l’acidification de l’océan a été plus importante, tels que le Pacifique Est, l’Océan Indien et certaines zones polaires.

L’acidification a un impact concret sur le bon développement des organismes présentant des squelettes calcaires, comme les coraux (autant tropicaux que d’eau froide), et donc, pour les écosystèmes coralliens. Dans des eaux plus acides, les squelettes calcaires deviennent plus faibles, et la génération du nouveau squelette plus difficile.

Les déchets comme les hydrocarbures, les fertilisants, les eaux usées et les produits chimiques toxiques peuvent être relâchés directement en mer ou indirectement (via les fleuves). Ils provoquent un enrichissement en nutriments qui favorisent le développement des algues. La prolifération d’algues, qui colonisent les supports utilisés par les larves de coraux, affecte leur développement.

La pollution plastique (macro et micro plastiques) transporte des bactéries et des parasites qui vont impacter les coraux. Les plastiques peuvent être confondus avec du plancton par les organismes marins et donc avalés, nuisant à leur santé. Les plastiques étouffent la biodiversité marine. Cette pollution qui arrive aux océans provient des zones terrestres et des zones côtières. 

L’augmentation de la demande en poisson a abouti à la surpêche d’espèces récifales qui affecte l’équilibre écosystémique des coraux. Par exemple, la surpêche des poissons herbivores peut conduire à des niveaux de croissance élevés d’algues qui asphyxient le corail en captant l’oxygène présent.

Plus de 100 pays bénéficient du tourisme lié aux récifs et celui-ci contribue à plus de 30% des recettes d’exportation dans plus de 20 pays. De plus, ce tourisme est en augmentation. En effet, les récifs attirent des plongeurs, apnéistes, pêcheurs récréatifs et les amateurs de plages de sable blanc, généré aux sein des récifs. Ainsi, ils sont un élément essentiel à l’économie des régions où ils se trouvent. Chaque année, le tourisme dans les récifs coralliens (hôtels, restaurants, opérateurs, transports, circuits, etc.) est estimé à 36 milliards de dollars dans le monde.