Depuis 2015, notre association agit autour de l’île d’Hatamin en collaboration avec l’association locale WES. Située au nord-ouest de Flores, près du Parc National de Komodo, cette zone a été officiellement déclarée comme aire marine protégée en septembre 2019 par le gouvernement indonésien suite à notre demande.
Quelles sont les problématiques locales ?
La surpêche et la pêche à la dynamite ont affecté l’équilibre des écosystèmes coralliens locaux et ont déréglé toute la chaîne alimentaire.
« Il n’est pas trop tard. Si nous continuons tous à agir ensemble, au nom des écosystèmes des récifs coralliens, nous serons en mesure de restaurer ce que nous avons détruit. »
Jonas Murdini, Directeur local du projet
Notre mission
Une équipe salariée de 8 personnes, qui sont pour la plupart des anciens pêcheurs, travaille à plein temps sur le projet pour restaurer et protéger les récifs coralliens dans cette zone. Chaque mois est rythmé par une routine de travail comportant un aspect de restauration, de sensibilisation, un suivi scientifique et la protection de l’aire marine protégée.
Dans le but d’apporter une aide à la gestion des ressources marines locales, un suivi social est mis en place. Chaque mois, 10pêcheurs sont consultés sur leurs habitudes de pêche. Concernant lesuivi environnemental de la transplantation corallienne, l’équipe locale suit de façon régulière l’évolution des récifs transplantés, grâce à de nombreux indicateurs tels que le taux de croissance, le taux de mortalité, le taux de blanchissement ou encore le retour de biodiversité.
Ceci aura pour résultat l’amélioration du confort de vie de ces communautés via la régénération des stocks halieutiques.
Les chiffres clés
53 202
coraux transplantés depuis 7 ans
30,2
fois plus de poissons en 4 ans
1,2 ha
d’aire marine protégée créée
30
emplois locaux créés
Nos techniques de restauration
Suite à la destruction totale du substrat par la pêche à la dynamite, notre technique de restauration des récifs endommagés se base sur la fragmentation corallienne et la transplantation sur des structures artificielles. Malgré les forts courants de la zone, cette technique permet de stabiliser les fragments de corail sur une structure solide. En s’attachant à ce nouveau substrat solide, le corail va se développer, et ainsi faire revenir la biodiversité au sein du récif. Chaque fragment corallien est prélevé dans la zone d’action.
Initialement, l’équipe locale récupérait des fragments de coraux (« fragments d’opportunité ») viables sur le fond marin, avant de les transplanter sur les structures métalliques, et leur permettre de se développer. Aujourd’hui, les plus anciennes structures sont composées de coraux en très bonne santé, atteignant une taille avoisinant les 40 centimètres. De ce fait, l’équipe utilise désormais ces structures comme « nurseries » pour les nouvelles transplantations. Cela permet également de développer des coraux plus résiliants au réchauffement des océans. En effet, selon certaines études scientifiques, lorsqu’un corail subit un premier stress, il est plus enclin à résister à un second stress.
L'équipe
Employé·e·sBénévoles
Jonash Castilo Murdini Murdini
Directeur local
Valentina Limek Tukan
Chargée de tourisme
Abdullah
Responsable de la médiation avec les pêcheurs
Suhardin
Capitaine de bateau
Murdianto
Transplanteur de coraux
Sahril
Transplanteur de coraux
Immaculada
Enseignante anglophone
Abdur Rahman Malwelan
Transplanteur de coraux
* certains membres de l’équipe WES en Indonésie n’ont pas de nom de famille,
d’où la mention des prénoms seulement 🙂